Les services de sécurité soudanais imposent une interdiction de voyager aux hauts responsables politiques civils – sources

Les services de sécurité soudanais ont imposé une interdiction de voyager aux membres d’un groupe de travail chargé de superviser la transition du pays vers la démocratie, ont indiqué des sources gouvernementales, alors que les tensions entre les dirigeants civils et militaires menacent de s’intensifier pendant des semaines après un coup d’État manqué.

La crise politique a éclaté le 21 septembre, lorsque le Premier ministre Abdalla Hamdok a déclaré que les troupes voyous toujours fidèles à Omar el-Béchir avaient cherché à faire dérailler par la force la révolution qui a renversé le président déchu du pouvoir en 2019. 

Deux sources gouvernementales civiles de haut rang ont déclaré mercredi que l’interdiction de voyager imposée par le General Intelligence Service (GIS) concernait 11 responsables civils, la plupart des membres du Comité chargés de démanteler l’héritage financier et politique de Bashir.

Il n’y a eu aucun commentaire immédiat du SIG.

Les sources ont déclaré que la liste comprenait Mohamed al-Faki, qui, lors d’une conférence de presse le mois dernier, a accusé l’armée d’utiliser le coup d’État comme excuse pour tenter de s’emparer du pouvoir.

Al-Faki fait également partie du Conseil souverain au pouvoir, où siègent à la fois des responsables civils et militaires et qui dirige le Soudan depuis le renversement de Bashir.

Depuis la tentative de coup d’État, les chefs militaires ont retiré la protection du comité du groupe de travail et exigé des changements à la coalition civile avec laquelle ils partagent le pouvoir.

Une source militaire de haut rang a déclaré que l’armée n’était pas impliquée dans l’interdiction de voyager et que de telles mesures ne faisaient pas partie de ses responsabilités.

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Les sources ont déclaré que l’interdiction était illégale car elle provenait du GIS plutôt que du bureau du procureur général, et que le cabinet – qui siège en dessous du Conseil souverain – faisait pression pour une enquête.

L’interdiction a été révélée après qu’une autre personne, l’homme d’affaires Salah Manaa, ait réussi à embarquer sur un vol à destination du Caire, ont indiqué les sources.

Source: Reuters Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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