South African Airways s’achemine vers la liquidation

Le conseil d’administration de la compagnie sud-africaine a soumis aux syndicats une proposition de plan de licenciement pour les 5 000 employés de l’entreprise. Une mesure qui fait suite à la décision de l’État de ne plus soutenir la compagnie, déficitaire depuis 2011.

Le conseil d’administration de South African Airways a pris acte de la décision du gouvernement, le 14 avril, de ne pas accorder une énième aide d’urgence de 10 milliards de rands (500 millions d’euros) à la compagnie aérienne nationale, et a proposé aux syndicats un plan de licenciement de l’ensemble de son personnel, soit plus de 5 000 personnes.

Selon Reuters, cette proposition doit être discutée au cours de la semaine. Elle prévoit que les employés verront leur emploi résilié d’un commun accord dès le 30 avril et auront droit à une semaine de salaire par année de service, à un mois de salaire tenant lieu de préavis et au solde de leurs congés annuels en cours. Des indemnités que la société se propose de financer grâce à la vente de ses actifs.

Le coup de grâce du Covid-19

Lourdement endettée et récemment placée en redressement, la compagnie aérienne publique n’a enregistré aucun bénéfice depuis 2011. La situation s’est encore aggravée avec la pandémie de nouveau coronavirus, qui a causé l’arrêt quasi-total du trafic aérien mondial. Pretoria, qui a dû revoir son budget pour faire face à la crise sanitaire, a semble-t-il déjà acté la fermeture de South African Airways dans son nouveau budget.

« Le gouvernement est incapable de fournir d’autres fonds pour financer le plan de sauvetage (de la compagnie), au-delà de ceux déjà apportés« , ont fait savoir les autorités sud-africaines dans une lettre aux administrateurs provisoires de la compagnie, citée par la presse locale.

A LIRE AUSSI:   Les technologies de vaccins anti-Covid bientôt envoyées dans un centre d'Afrique du Sud

Source: Jeune Afrique/Mis en Ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

Read Previous

« L’effet Pangolin », la France et nous : peut-on empêcher les autres de penser notre futur ?

Read Next

L’armée du Lesotho rentre dans ses casernes, inquiétude à l’étranger