Somalie: le gouvernement sous pression après la dernière attaque meurtrière

Attentat piège en Somalie

La Somalie est toujours endeuillée par l’attentat du carrefour Ex-control qui a touché la capitale Mogadiscio. Le bilan s’élève désormais à 89 morts, 12 disparus et 149 blessés. L’attentat n’a toujours pas été revendiqué et cet événement met la pression sur le gouvernement.

Même si l’attentat n’a pas été revendiqué, seuls les shebabs ont les moyens d’une telle opération. L’explosion du carrefour Ex-control montre donc une fois encore leur capacité de résistance. Or plusieurs observateurs tiennent le pouvoir central pour en partie responsable de la situation.

Selon le chercheur Rashid Abdi, « le gouvernement a échoué à devenir crédible et légitime aux yeux des gens. » Le spécialiste décrit des autorités fédérales se préoccupant surtout d’asseoir leur pouvoir sur les États régionaux. Les deux camps sont en conflit ouvert depuis des mois, entraînant de fortes tensions politiques et sécuritaires. « Ce face à face menace la stabilité du pays. Les shebabs se nourrissent de ces faiblesses », explique Rashid Abdi.

Des moyens mal exploités

Cette obsession du contrôle conduirait Mogadiscio à mal utiliser les énormes ressources qu’il reçoit de l’étranger. « Les moyens destinés aux shebabs sont alloués aux querelles internes. L’armée est déployée pour contrôler les gouvernements régionaux et non pour combattre les terroristes », analyse le chercheur Matt Bryden.

Des critiques balayées au plus haut niveau. Abdisaïd Ali, conseiller sécurité à la présidence, rejette la faute sur la communauté internationale. Pour lui, l’embargo onusien sur les armes empêche les soldats somaliens de s’équiper suffisamment. À cause de ces restrictions « injustes », dit-il, « les shebabs peuvent dormir tranquilles ».

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Source : Rfi Afrique /Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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