Somalie : le gouvernement reconnaît Ahmed Madobe comme président du Jubaland

Ahmed Mohamed Islam, plus connu sous le nom d’Ahmed Madobe, après sa réélection à la présidence du Jubaland, à Kismayo, le 22 août 2019. © AFP


En Somalie, le gouvernement a reconnu Ahmed Madobe comme président de la région semi-autonome du Jubaland. Celle-ci a a été le théâtre de violents combats entre les troupes du gouvernement et celles du Jubaland pendant plusieurs mois. 

Le gouvernement somalien a reconnu samedi 13 juin Ahmed Madobe, le leader jusqu’à ce jour contesté de la région semi-autonome du Jubaland, située dans le sud de la Somalie, après des mois de tensions et de violence.

« En reconnaissant la nécessité d’avoir une administration qui soit mutuellement reconnue par toutes les populations locales et afin de mettre fin aux longs conflits » entre la Somalie et la région semi-autonome, le gouvernement reconnaît Ahmed Madobe comme président du Jubaland, indique un communiqué de la présidence somalienne.

Le président du Jubaland, Ahmed Madobe, un allié du Kenya, a été réélu en août 2019 à l’issue d’une élection contestée, dont Mogadiscio avait refusé de reconnaître le résultat.

Cet ancien seigneur de guerre avait chassé en 2012 avec l’aide de troupes kényanes les jihadistes shebab, affiliés à Al-Qaïda, de leur bastion de Kismayo, la capitale régionale.

Des violences près de la frontière avec le Kenya 

La crise au Jubaland a provoqué de vives tensions entre le Kenya et la Somalie, qui accuse son grand voisin du sud de s’ingérer dans ses affaires intérieures, notamment en soutenant Ahmed Madobe.

Les tensions se sont accentuées en mars, lorsque de violents combats ont opposé les troupes somaliennes à celles du Jubaland près de la frontière kényane, Nairobi accusant l’armée somalienne de violer son intégrité territoriale.

Les factions rivales du Jubaland avaient signé un accord de paix salué par l’ONU.

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« Cet accord constitue un important pas en avant pour résoudre les divisions nées du processus électoral d’août 2019 », avait souligné la Mission d’assistance des Nations unies en Somalie (Manusom) dans un communiqué co-signé par quinze pays.

Un enjeu électoral

Dans son communiqué de samedi, la présidence somalienne invite par ailleurs les chefs d’État de la région à venir discuter à Mogadiscio des élections prévues en Somalie avant février 2021.

Le gouvernement somalien est critiqué par les observateurs pour sa propension à chercher querelle avec les régions fédérales afin d’en gagner le contrôle lors des élections à venir.

Source: France 24 /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

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