SADC: la RDC au cœur des discussions de la troïka

Botswana


À l’occasion du sommet extraordinaire de la troïka de la SADC, la communauté des États d’Afrique australe, sept chefs d’État se réunissent ce vendredi dans la capitale du Botswana. Il sera largement question de la RDC, sur fond de crise politique entre le nouveau et l’ancien chef de l’État.

Le président congolais Félix Tshisekedi séjourne depuis jeudi à Gaberone. Sur le programme officiel, le grand thème du jour, ce vendredi, c’est la force d’intervention rapide de la Monusco, la FIB. Les trois chefs d’État des pays contributeurs de troupes ont été invités. L’Afrique du Sud fait partie de la troïka, mais les présidents tanzanien et malawite seront également présents.

Si la SADC organise un sommet extraordinaire de la troïka, c’est parce que l’ONU et ses bailleurs souhaitent ouvrir la FIB à d’autres contingents que ceux des pays d’Afrique australe, et surtout reconfigurer cette force pour la rendre plus efficiente. Depuis la chute de la rébellion du M23, présentée comme sa grande victoire, les critiques se multiplient contre ces troupes. Le Conseil de sécurité devrait se positionner sur le sujet dans moins de 15 jours.

Mais si ce sommet intéresse, c’est notamment car il intervient en pleine crise politique en République démocratique du Congo. Joseph Kabila, l’ancien président, avait pris l’initiative d’écrire à la SADC pour les appeler à tout faire pour préserver la paix dans le pays et maintenir les termes de l’accord qui le lie à Felix Tshisekedi.

Il a aussi envoyé des émissaires sur place vendredi pour continuer son lobby. L’un des parrains de l’accord de coalition est d’ailleurs présent : le Sud-Africain Cyril Ramaphosa. Le président Tshisekedi devrait le rencontrer à cette occasion, dit-on dans l’entourage du chef de l’État qui assure ne pas s’inquiéter des « gesticulations » de Joseph Kabila.

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Lors de ce sommet de la troïka de la SADC, il sera également question du terrorisme au Mozambique, où la province de Cabo Delgado, dans le Nord, est en proie à une violence grandissante depuis trois ans.

Source : Rfi Afrique/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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