Ouganda : le président Yoweri Museveni appelle à des négociations en Éthiopie

Museveni

Lors d’une rencontre, lundi, avec le vice-Premier ministre éthiopien, Demeke Mekonnen Hassen, le président de l’Ouganda, Yoweri Museveni, a réclamé des négociations pour un retour à la paix en Éthiopie. Depuis le 4 novembre, les forces armées du gouvernement central affrontent celles de la région du Tigré. Un conflit qui pourrait déstabiliser la Corne de l’Afrique.

Alors qu’une guerre civile s’est déclenchée en Éthiopie, le président ougandais Yoweri Museveni a reçu, lundi 16 novembre, le vice-Premier ministre éthiopien, Demeke Mekonnen Hassen. Lors de cette rencontre, Yoweri Museveni a appelé à des négociations pour que cesse le conflit en cours entre l’armée fédérale éthiopienne et les forces de la région dissidente du Tigré, selon le compte Twitter du chef de l’État.

« Notre discussion a porté sur les questions de paix et de sécurité auxquelles est actuellement confrontée l’Éthiopie », indique Yoweri Museveni sur le réseau social, à l’issue de sa rencontre à Gulu, dans le nord de l’Ouganda, avec Demeke Mekonnen Hassen, également ministre des Affaires étrangères.

« Il faut qu’il y ait des négociations et que le conflit s’arrête », poursuit Yoweri Museveni.

Dimanche, deux responsables gouvernementaux ougandais avaient indiqué, sous le couvert de l’anonymat, que Yoweri Museveni recevrait Demeke Mekonnen Hassen, ainsi qu’une délégation du Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF), parti qui dirige la région dissidente, sans donner d’autres détails.

Le ministère éthiopien des Affaires étrangères avait dit à l’AFP « ne pas être au courant » d’un déplacement du ministre en Ouganda. Le président du Tigré a indiqué, lundi, « ne pas être au courant de cette initiative ».

Il n’était pas possible de confirmer, lundi, l’arrivée en Ouganda d’une délégation du TPLF.

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Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, qui a lancé le 4 novembre une opération militaire contre le TPLF, lequel défiait l’autorité du gouvernement depuis plusieurs mois, a récemment affirmé qu’aucun pourparlers ne commencerait avant que le TPLF soit totalement désarmé.

Lundi matin, la cellule de crise avait qualifié de « fausses » les « informations relayées par plusieurs médias selon lesquelles des responsables éthiopiens prendront part à une médiation avec le TPLF en Ouganda ».

Déplacement d’un ancien président nigérian en Éthiopie

Parallèlement, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo était « en route » lundi vers Addis Abeba pour « des pourparlers » dans le cadre d’une « mission de médiation », a indiqué son porte-parole Kehinde Akiyemi à l’AFP.

Le gouvernement éthiopien et l’Union africaine (UA) – dont le siège est à Addis Abeba – ont indiqué à l’AFP ne pas avoir d’informations concernant cette mission.

Samedi, le TPLF a tiré des roquettes sur Asmara, capitale de l’Érythrée voisine qu’elle accuse de prêter main-forte à l’armée fédérale éthiopienne au Tigré.

Une escalade qui renforce les craintes des observateurs que le conflit au Tigré ne dégénère et n’entraîne l’Éthiopie dans un conflit communautaire incontrôlable, en même temps qu’il déstabilise la région de la Corne de l’Afrique.

Source: France 24/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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