Marathon : immense fierté au Kenya après l’exploit de Kipchoge

Le champion olympique Eliud Kipchoge, sur le point de franchir la ligne d’arrivée du marathon INEOS à Vienne (Autriche) en 1 heure 59 minutes et 40 secondes. © Jed Leicester/AP/SIPA

Les Kényans ont accueilli avec une immense fierté l’exploit du coureur Eliud Kipchoge samedi, premier homme à avoir couru un marathon en moins de 2 heures.

Dans la grande ville d’Eldoret, dans l’ouest du pays, où Eliud Kipchogea élu domicile avec son épouse et ses trois enfants, plus d’un millier de supporters sont venus assister à cette course organisée à Vienne, retransmise en direct sur un écran géant installé à l’un des principaux carrefours de la ville.

Dans une excitation fébrile, la foule a regardé son champion de 34 ans avaler les 42,195 kilomètres, abrité du vent par des coureurs de très haut niveau qui se sont relayés tout au long de la course devant Eliud Kipchoge.

L’exploit ne sera pas homologué en record du monde, en raison de ce dispositif organisé, mais l’exultation fut à son comble lorsque le coureur a franchi la ligne d’arrivée avec un chronomètre affichant 1 h 59 min 40 sec.

Un écran géant avait également été installé à Nairobi tandis que l’ensemble des chaînes de télévision kényanes, publique comme privées, ont retransmis la course en direct et en intégralité.

Le président kényan Uhuru Kenyatta a rapidement adressé ses « chaleureuses félicitations ».

« Tu l’as fait, tu as écrit l’histoire et ce faisant, rendu le Kenya fier », s’est réjoui le chef de l’État.

« Ta victoire aujourd’hui incitera des dizaines de générations futures à rêver en grand et à aspirer à de grandes choses », a-t-il estimé.

« Un foudroyant 1.59.40! Félicitations Eliud Kipchoge pour ce succès historique, faire voler en éclats la barrière des deux heures au marathon. Tu es sans doute le meilleur coureur de tous les temps », a pour sa part réagi le vice-président kényan William Ruto, qui avait fait le déplacement en Autriche.

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L’athlétisme, avec le rugby à VII, est le sport qui parvient le mieux à fédérer les Kényans, quelles que soient leurs origines sociales ou ethniques.

« Maintenant, nous pouvons y croire »

Les plus fiers samedi demeuraient sans nul doute les proches du coureur, interrogés par l’AFP dans leur village de Kapsisiywa, à environ 45 km au sud d’Eldoret.

Tandis que la mère du champion, Janet Rotich, remerciait son fils pour ce qu’il avait apporté « à moi-même, au Kenya et au monde », le frère aîné d’Eliud, Wilson Sugut disait toute son admiration.

« Il (Eliud) a dit au monde qu’aucun être humain n’est limité et qu’il allait vaincre cette barrière des deux heures », a-t-il rappelé. « Les gens ne pouvaient y croire mais maintenant, nous pouvons y croire ».

Source: Jeune Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-exaucée


Tribune d'Afrique

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