Mali : mesures disciplinaires après une faille de sécurité à l’aéroport de Bamako

La police malienne a annoncé des mesures disciplinaires après la diffusion d’une vidéo suggérant que des passagers arrivés à l’aéroport international de Bamako sont entrés sur le territoire sans croiser de policier, ni subir de contrôle.

La polémique est née d’une vidéo tournée à l’arrivée, à Bamako, d’un vol d’Air Mauritanie en provenance de Brazzaville dans la nuit de jeudi à vendredi 8 novembre.

« Vous voyez, à l’aéroport de Bamako, on arrive à une heure et quelques du matin », dit la voix d’un homme, invisible à l’écran. « Il n’est même pas une heure, il est minuit », interrompt une voix féminine indignée. « Il n’y a pas de policier, la porte (entre la zone internationale et le territoire malien) était fermée. Ah, ça, c’est un aéroport », reprend la voix masculine, progressant vers les boxs normalement occupés par les policiers aux frontières, mais visiblement vides. « Voilà, y’a pas de policier, y’a personne. On est obligés de passer parce qu’il y a personne », conclut la voix masculine.

Indignation

Cette vidéo a suscité l’indignation sur les réseaux sociaux. Dans un communiqué publié vendredi, la direction de la police des frontières a expliqué que l’avion était arrivé plus d’une heure plus tôt que prévu. Les portes séparant la zone internationale du reste de l’aéroport étaient bien fermées, mais un agent de la direction des aéroports « s’est permis d’ouvrir les portes avec sa carte magnétique » sans en référer à la police et en violation des procédures, écrit la police nationale dans un communiqué.

DES DISPOSITIONS SUPPLÉMENTAIRES SERONT PRISES AFIN QUE DE TELS INCIDENTS NE SE REPRODUISENT PLUS JAMAIS

Deux ministres de tutelle (Sécurité et Transports) se sont rendus depuis à l’aéroport, a ajouté la police nationale dans un autre communiqué publié ce week-end, dans lequel elle exprime sa « stupéfaction ».

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Des mesures disciplinaires ont été prises contre « tous les agents qui étaient en poste », a souligné la police, sans toutefois préciser la nature des sanctions, ni qui elles visent. « Le directeur général de la police nationale rassure l’opinion nationale et internationale (sur le fait) que des dispositions supplémentaires seront prises afin que de tels incidents ne se reproduisent plus jamais », selon la même source.

Source:Jeune Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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