Mali : l’enlèvement de Soumaïla Cissé, le chef de file de l’opposition, est confirmé par le gouvernement

Soumaïla Cissé lors de la campagne électorale pour la présidentielle malienne de 2013. RFI/Pierre René-Worms

Porté disparu depuis mercredi après-midi alors qu’il était en campagne électorale dans la région de Niakunfé, Soumaïla Cissé a bien été enlevé, ont confirmé le gouvernement ainsi que l’entourage du chef de file de l’opposition.

« Le gouvernement, à travers l’administration régionale, les FAMa et ses partenaires, rassure que toutes les dispositions pratiques sont prises, pour retrouver » Soumaïla Cissé, porté disparu depuis mercredi, assure le gouvernement dans un communiqué intitulé « enlèvement du chef de file de l’opposition ».

Deux membres de l’entourage de l’opposant malien ont par ailleurs confirmé à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, qu’il avait été enlevé.

La Minusma, la force onusienne déployée au Mali, a également annoncé être impliquée dans les recherches, depuis la disparition de l’opposant et de sa délégation, notamment par le déploiement de moyens aériens.

Un enlèvement sans précédent

Soumaïla Cissé et les membres de sa délégation étaient « portés disparus depuis 15h30 ce mercredi 25 mars », selon l’URD, son parti. Natif de Niafunké, l’opposant y est candidat pour les législatives qui doivent se tenir ce dimanche 29 mars. Mercredi, avec sa délégation, il a quitté Saraféré pour se rendre à Koumaïra, dans le cadre de la campagne électorale. Il n’est jamais arrivé à destination et n’avait, depuis, pas donné de nouvelles.

Le 17 mars, déjà, des hommes armés non identifiés avaient enlevé Mohamed Ag Ahmed, le candidat aux élections législatives du parti Rassemblement pour le Mali (RPM, au pouvoir) dans le cercle de Niafunké. Il avait été libérés 24 heures plus tard. Soumaïla Cissé avait, le 19 mars, rencontré son concurrent dans la circonscription pour l’assurer de son soutien après cette épreuve, le temps d’une rencontre « cordiale et amicale ».

A LIRE AUSSI:   Au Mali, le chef de file de la contestation appelle à manifester « en masse » vendredi

L’enlèvement d’une personnalité nationale de cette envergure est sans précédent depuis le début de la crise sécuritaire que traverse le Mali. La zone dans laquelle a disparu Soumaïla Cissé, dans la région de Tombouctou, est un secteur où opèrent des jihadistes affiliés à Al-Qaïda.

Source: Jeune Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

Read Previous

Nouveaux affrontements en Libye entre les forces du GNA et celles du maréchal Haftar

Read Next

Présidentielle au Burundi : vers une campagne électorale dans l’ombre du coronavirus ?