Madagascar: Rajoelina obtient la majorité absolue des députés, selon la Céni

Hery Rakotamanana, président de la Céni, entouré des commissaires électoraux, le 4 juillet 2018. (Photo d’illustration) © Sarah Tétaud/RFI

La Commission électorale nationale indépendante a dévoilé samedi 15 juin les résultats provisoires des élections législatives du 27 mai. La Haute Cour constitutionnelle doit encore les confirmer, mais ils donnent une majorité au président de la République Andry Rajoelina.

Devant un parterre de candidats, représentants de la société civile, officiels malgaches et internationaux, les membres de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ont révélé un à un le nombre de voix obtenues par les candidats des 119 districts de Madagascar.

Des résultats qui donnent 84 sièges des 151 sièges de l’Assemblée nationale à la plateforme IRD qui soutient le président Andry Rajoelina, 46 sièges aux candidats indépendants, 16 au parti TIM de l’ancien chef de l’Etat Marc Ravalomanana et cinq sièges à d’autres petits partis.

Le président Andry Rajoelina dispose donc d’une marge de manœuvre confortable pour mener les réformes promises aux Malgaches lors de l’élection présidentielle et mettre en place son programme Initiative pour l’Émergence de Madagascar.

« Le peuple a donné au président une majorité parlementaire stable pour pouvoir mener à bien la réalisation de son programme. C’est dans la logique des choses », a réagi au téléphone Pierre Houlder, en charge des affaires politiques au sein de la présidence.

« Je suis satisfaite du résultat, on va pouvoir travailler ensemble, définir le programme et travailler ensemble », explique Alexandrine Richard, candidate IRD arrivée en tête dans le district de Miandrivazo.

Les électeurs ont en revanche boudé le scrutin. Seulement 40% d’entre eux se sont déplacés pour aller voter d’après les derniers chiffres de la Céni.

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Le président pourra aussi travailler avec un Premier ministre issu de ses rangs puisque c’est le groupe majoritaire à l’Assemblée qui propose le nom du chef du gouvernement. Une mouvance présidentielle qui a obtenu le plus de voix dans les provinces, tandis que le TIM, parti de l’ancien chef d’Etat Marc Ravalomanana, domine dans la capitale Antananarivo. Une alliance du TIM avec les 46 candidats indépendants ne permettrait pas de rattraper la majorité obtenue par la plateforme du président.

« C’est une tendance provisoire », indique de son côté Mamy Rabenirina, candidat du TIM. « Nous avons déjà déposé des requêtes auprès de la Haute Cour constitutionnelle concernant des irrégularités constatées pendant les périodes électorales et préélectorales », poursuit-il.

La Haute Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays dispose maintenant de 15 jours pour proclamer les résultats définitifs.

Source:RFI/ Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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