L’ONU met en garde contre une nouvelle mauvaise récolte au Zimbabwe l’année prochaine

Les Nations Unies ont averti mardi que le Zimbabwe avait connu une autre mauvaise récolte en 2020 en raison de pluies éparses, aggravant les problèmes de millions de personnes déjà aux prises avec une sécheresse et la pire crise économique depuis une décennie.


La flambée de l’inflation, les pénuries de devises, de carburant et d’électricité ont rappelé les souvenirs de l’hyperinflation d’il y a dix ans, alors que le président Emmerson Mnangagwa n’a pas réussi à redresser l’économie.

« Les pluies de cette saison sont à nouveau tardives et insuffisantes, les graines plantées n’ayant pas germé dans de nombreuses régions », a déclaré le Programme alimentaire mondial (PAM) dans un communiqué.

« Les prévisions de temps chaud et sec continu dans les semaines à venir signalent une autre mauvaise récolte en avril, mettant en danger des vies et des moyens de subsistance. »

La production de maïs de base a chuté de 50% pour atteindre 900 000 tonnes cette année, selon les données officielles. Le gouvernement a annoncé son intention d’importer 800 000 tonnes pour combler le déficit.

Face à la flambée des prix des semences, des engrais et des produits chimiques, certains agriculteurs ont réduit les semis pendant la saison estivale qui a commencé en novembre, ont déclaré les syndicats d’agriculteurs.

Une majorité de Zimbabwéens vivent dans des zones rurales et survivent grâce à l’agriculture. Mais le pays d’Afrique australe n’a connu qu’une année de précipitations normales au cours des cinq dernières années, selon les responsables du PAM.

Le PAM affirme avoir besoin de 200 millions de dollars au premier semestre de l’année prochaine pour aider 4,1 millions de Zimbabwéens.

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Le ministre des Finances Mthuli Ncube a déclaré que le gouvernement dépenserait 133 millions de dollars l’année prochaine en subventions pour la farine de maïs afin de maintenir le prix des aliments les plus consommés à un prix abordable.

La crise économique a conduit à des tensions politiques croissantes, la police réprimant la dissidence, ce qui a conduit l’opposition à affirmer que Mnangagwa revenait aux tactiques dures observées sous le règne de feu Robert Mugabe.

Source: Reuters Afrique /Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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