L’Italie et l’UE mettent fin au dernier affrontement concernant les demandeurs d’asile africains

L’Union européenne a mis fin mercredi à l’impasse italienne sur l’immigration africaine, acceptant d’accueillir 116 demandeurs d’asile sauvés en mer la semaine dernière, mais s’est vu refuser l’autorisation de débarquer à terre par le ministre de l’Intérieur de droite du pays.

L’UE a déclaré que l’Allemagne, la France, le Portugal, le Luxembourg et l’Irlande avaient accepté de prendre les demandeurs d’asile, respectant ainsi la condition fixée par le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, pour permettre au groupe de débarquer.

Un groupe supplémentaire de personnes sauvées par un bateau de garde-côtes italiens la semaine dernière serait reçu en Italie avec le soutien de l’Eglise catholique, a ajouté le communiqué. La semaine dernière, il a été rapporté que 135 migrants étaient à bord du navire.

« Travail accompli, mission accomplie », a tweeté Salvini après avoir annoncé qu’il était enfin prêt à laisser le navire débarquer.

Une porte-parole de la Commission européenne a déclaré que l’incident montrait qu’il était urgent de prendre des dispositions temporaires pour assurer le débarquement rapide des personnes secourues.

La présidence française a déclaré que la France « faisait sa part ».

Salvini, qui est également vice-Premier ministre italien, a mis sa crédibilité politique au service de la lutte contre les flux migratoires.

La fermeture des ports italiens aux navires de sauvetage des associations caritatives est devenue une stratégie fréquente au cours de l’année écoulée pour tenter de forcer l’UE à céder le contrôle des migrants.

Dans un communiqué publié mercredi sur Facebook, Salvini a déclaré qu’un bateau d’une organisation caritative allemande transportant 40 demandeurs d’asile sauvés au large des côtes libyennes serait désormais empêché de débarquer en Italie.

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« Dans les prochaines minutes, je signerai une interdiction d’admission et de transit dans les eaux italiennes », a déclaré Salvini.

En août dernier, il a empêché un autre bateau des garde-côtes nationaux transportant 150 migrants d’accoster pendant cinq jours jusqu’à ce que les Eglises catholique d’Albanie, d’Irlande et d’Italie acceptent de prendre leurs responsabilités.

Source: Reuters/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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