Libye : Les appels à une trêve humanitaire se multiplient

ONU

L’ONU ainsi que plusieurs pays arabes et occidentaux ont appelé, mardi, les parties en conflit en Libye à une trêve humanitaire afin de permettre aux autorités sanitaires de mieux lutter contre le nouveau coronavirus.

Les autorités sanitaires affirment toujours n’avoir détecté aucun cas de contamination dans le pays, divisé et en proie au chaos depuis des années. Deux camps opposés se disputent le pouvoir en Libye : le gouvernement d’union nationale (GNA), basé à Tripoli, et un gouvernement parallèle dans l’Est contrôlé par le maréchal Khalifa Haftar.

Le maréchal Haftar mène, depuis début avril 2019, une offensive pour s’emparer de la capitale libyenne. Une trêve fragile avait été décrétée le 12 janvier, mais des combats opposent régulièrement les deux camps qui s’accusent mutuellement de violations.

Dans un communiqué conjoint, les ambassades d’Algérie, de France, d’Allemagne, d’Italie, des Pays-Bas, du Royaume-Uni et des Etats-Unis ainsi que la délégation de l’Union européenne en Libye, et les gouvernements tunisien et émirati ont appelé à une «trêve humanitaire».

Ils ont appelé «toutes les parties en conflit en Libye à déclarer la cessation immédiate des hostilités (…) afin de permettre aux autorités locales de répondre au défi de santé publique sans précédent posé par le Covid-19».

«Nous soutenons avec force les efforts des autorités sanitaires libyennes à travers le pays alors qu’elles font preuve d’esprit de cohésion nationale», ont-ils affirmé. Ils exhortent «toutes les mesures nécessaires» pour protéger la santé de tous les Libyens.

Se joignant à cet appel, la Mission de l’ONU en Libye (Manul) a également exhorté les parties libyennes à «interrompre la mobilisation continue de matériel et de personnels militaires»«Le coronavirus n’a pas d’affiliation et est capable de franchir toutes les frontières», a rappelé la Manul, incitant les Libyens à «unir leurs forces immédiatement avant qu’il ne soit trop tard» pour faire face à cette pandémie.

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Après la fermeture des établissements scolaires et des lieux de rassemblement, le GNA a annoncé samedi la fermeture des frontières et la suspension des vols dans l’ouest du pays, pour faire face «à la propagation rapide du coronavirus» dans le monde.

Dans l’est du pays, des mesures «préventives» contre le virus ont également été mises en œuvre, mais les frontières restent ouvertes avec l’Egypte voisine, où plusieurs dizaines de cas de contamination ont été recensés.

Source: El Watan/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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