Libye : le Parlement vote la confiance au gouvernement Dabaiba

Le nouveau Premier ministre libyen, Abdulhamid Dabaiba, s’exprime devant le Parlement à Syrte, le 9 mars 2021.

La Chambre des représentants a voté ce 10 mars la confiance au gouvernement d’union national (GNU). Le pays doit maintenant se préparer à l’organisation d’élections générales en fin d’année.

La Chambre des représentants libyenne, organe législatif reconnu par la communauté internationale, a voté ce 10 mars la confiance au gouvernement d’union national (GNU) dirigé par Abdulhamid Dabaiba pour mener le pays à des élections présidentielle et législatives le 24 décembre 2021.

Plus de 100 des 130 membres de la Chambre des représentants réunis à Syrte depuis le 8 mars ont approuvé le cabinet Dabaiba, formé dans le cadre d’un processus supervisé par les Nations unies.

Disparités régionales

Abdelhamid Dabaiba a été désigné Premier ministre par intérim le mois dernier par 75 responsables libyens de tous bords, lors d’un forum organisé par l’ONU à Genève. Étant relativement peu connu sur la scène politique libyenne, sa liste a créé la surprise en remportant le scrutin.

Homme d’affaires originaire de Misrata, Abdulhamid Dabaiba a noué des contacts étroits avec la Russie et surtout la Turquie. Les deux États ont une présence militaire importante en Libye, Ankara directement en soutien du GNU : Moscou via la compagnie militaire privée Wagner. Abdulhamid Dabaiba a également travaillé par le passé avec le régime Kadhafi.

Le Conseil présidentiel est composé du président Mohamed Younes el-Menfi, de deux vices-présidents, Moussa al-Koni et Abdullah Hussein Al-Hafi, ainsi que du Premier ministre, Abdulhamid Dabaiba. Le nouveau gouvernement est formé en tenant compte des disparités géographiques, les trois régions libyennes (Cyrénaïque, Fezzan, Tripolitaine) étant chacune représentées par différents ministres.

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La Libye est divisée depuis des années entre le gouvernement d’accord national (GNA) à Tripoli et l’est du pays, contrôlé par une administration soutenue par le maréchal Khalifa Haftar. Ce dernier a tenté en avril 2019 d’attaquer Tripoli pour mettre fin au GNA. Une offensive définitivement déjouée à l’été 2020 par les forces du GNA soutenues par la Turquie.

Source: Jeune Afrique/Mis en ligne ; Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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