L’Érythrée répond à la lettre d’une centaine de personnalités africaines

Jeune Afrique Érythrée : dix choses à savoir sur le président Issayas Afeworki – JeuneAfrique.com

Le ministre de la Communication Yemane Gebremeskel a répondu vendredi 14 juin à l’appel signé de personnalités africaines au président Issayas Afewerki.

Le 25 mai dernier, une centaine de personnalités africaines, dont le prestigieux prix Nobel de littérature nigérian Wole Soyinka, avait adressé une lettre au président Issayas Afewerki à l’occasion de la Journée internationale de l’Afrique. Les signataires demandaient de pouvoir se rendre en Érythrée et d’entrer dans les prisons.

De la même manière, la lettre attirait l’attention sur le sort oublié de « milliers d’Africains, dont des Érythréens, qui se sont sentis poussés à fuir leur pays natal », au risque de leur vie, de leur dignité ou de leur liberté au nom de « la quête d’une vie meilleure ».

Ce jeudi, le ministre de la Communication a réagit au micro de RFI.

Yemane Gebremeskel : Comme certains de ces intellectuels sont connus, qu’il s’agit d’écrivains, etc., nous avons voulu nous adresser surtout à leur public. Mais très franchement aucun de ces intellectuels ne s’est déjà rendu en Érythrée. Aucun d’entre eux n’a soutenu l’Érythrée d’une façon ou d’une autre quand le pays s’est battu pour l’indépendance du pays, donc, c’est quand même bizarre d’écrire une lettre sur un pays sur lequel on ne possède aucune connaissance en particulier.

RFI : Dans leur lettre, ces intellectuels demandent justement à pouvoir se rendre en Érythrée. Qu’est-ce que vous leur répondez ?

Yemane Gebremeskel : La réponse est simple, notre pays est ouvert à tous. Pas en tant que groupe, nous ne connaissons pas ce groupe. Mais individuellement, s’ils souhaitent venir en Érythrée, s’ils font preuve d’un intérêt sincère pour le pays. C’est un pays ouvert, ils peuvent venir. Si cette personne a un agenda négatif, c’est autre chose, mais c’est la même chose en France, je pense.

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RFI : Idem pour l’accès aux associations et aux prisons du pays ?

Yemane Gebremeskel : Ce qui est permissible, nous le permettrons. Si quelqu’un vient en France et qu’il y a des détenus qui ont commis un crime contre l’Etat, vous pensez que les prisons seront ouvertes à ces personnes ? Pourquoi exiger autre chose de la part de l’Érythrée !

Source:RFI/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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