Le Soudan est prêt à coopérer avec la CPI au Darfour, déclare le Premier ministre

Abdallah-Hamdok

Le Premier ministre soudanais a déclaré samedi que le pays était prêt à coopérer avec la Cour pénale internationale (CPI) afin que les personnes accusées de crimes de guerre au Darfour comparaissent devant le tribunal, une liste qui comprend le président déchu Omar el-Béchir.

Bashir, qui est en prison à Khartoum depuis qu’il a été renversé après des manifestations de masse l’année dernière, est recherché par la CPI pour des crimes de guerre présumés, un génocide et des crimes contre l’humanité au Darfour dans un conflit qui a tué environ 300 000 personnes.

Le gouvernement a conclu un accord avec les groupes rebelles en février selon lequel les cinq suspects soudanais de la CPI devraient comparaître devant le tribunal, mais le Premier ministre Abdalla Hamdok n’avait pas auparavant affirmé publiquement la position du Soudan.

«Je réitère que le gouvernement est pleinement prêt à coopérer avec la CPI pour faciliter l’accès aux personnes accusées de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité», a déclaré Hamdok dans un discours télévisé à l’occasion de l’anniversaire de son accession au pouvoir.

Le gouvernement de transition du Soudan, un accord civilo-militaire de trois ans dirigé par Hamdok, se dit proche d’un accord de paix avec certains groupes rebelles actifs au Darfour, une vaste région de la taille de la France.

Le gouvernement et certains rebelles devraient parapher un accord le 28 août.

Hamdok a également déclaré lors de son allocution télévisée que le Soudan avait parcouru un long chemin pour être retiré de la liste américaine des États sponsors du terrorisme.

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Il y a des communications intenses avec l’administration américaine au sujet du retrait du Soudan de la liste et des progrès significatifs sont attendus dans les semaines à venir, a déclaré dimanche à Reuters une source gouvernementale de haut niveau.

Washington a ajouté le Soudan à la liste en 1993 en raison d’allégations selon lesquelles le gouvernement islamiste de Bashir soutenait des groupes terroristes à l’époque.

Cette désignation rend le Soudan techniquement inéligible à l’allégement de la dette et au financement du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Le Congrès américain devrait approuver le retrait du Soudan de la liste.

Source : Reuters Afrique /Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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