Le sang coule dans les sillons du nord-est de la RDC

Anne, survivante d’une attaque contre son village « Ils ont tué des femmes, des hommes et des enfants. Ils ont incendié plus de 250 maisons », dit Anne. Gravement brûlée au visage et au corps, Anne garde son regard fixé sur ce qui reste des maisons calcinées de son village. Lorsque son village a été attaqué, Anne a cherché refuge dans sa hutte avec sa famille de neuf personnes.

Selon l’Onu, 647 personnes ont perdu la vie en Ituri depuis mai 2020. Les conflits ethniques et autour des terres replongent la région dans la violence.

Les attaques contre les civils ont causé la mort de 647 personnes en Ituri depuis mai 2020, d’après les Nations unies. La reprise du conflit foncier très ancien opposant Lendu et Hema plonge les deux communautés ethniques dans une spirale de violences.

Près de 850.000 habitants ont dû prendre la fuite l’an dernier. Les Lendu sont en majorité des agriculteurs. Ils ont rejoint les terres de l’Ituri depuis la vallée du Nil Blanc au 10e siècle. Les Hema sont des éleveurs nomades qui ont immigré en Ituri depuis l’Ouganda au début du 19e siècle. Ils sont majoritaires dans la région.

Durant la colonisation belge, les Hema ont été privilégiés dans la politique de l’éducation, rendant ceux-ci puissants et en mesure de prendre le dessus à la fin de la colonisation. Alors que les négociations de paix sont dans l’impasse, des villages sont brûlés, des femmes, hommes et enfants sont violés et mutilés.
 

Source: Deutsche Welle Afrique/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

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Tribune d'Afrique

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