L’apartheid, «crime contre l’humanité», le débat agite L’ancien président Frederik De Klerk l’Afrique du Sud

L’ancien président Frederik De Klerk 

En Afrique du Sud, les propos du dernier président de l’apartheid, Frederik de Klerk, suscitent la polémique. L’ex-chef de l’État a refusé de reconnaître que l’ancien régime ségrégationniste tombait sous le coup du « crime contre l’humanité ».

En Afrique du Sud, les déclarations de l’ancien président Frederik De Klerk, qui a refusé dans une interview à la télévision nationale de qualifier l’apartheid de « crime contre l’humanité », ont suscité un tollé.

Lorsque le présentateur lui a demandé, au sujet de l’apartheid, si l’on pouvait s’entendre sur le fait qu’il s’agissait d’un « crime contre l’humanité », Frederik De Klerk a répondu : « Je ne suis pas entièrement d’accord. Mais je ne justifie absolument pas l’apartheid, sous aucune condition ».

Et, lorsque le présentateur a rappelé que l’apartheid avait « dévasté la vie de millions de Sud-Africains », l’ancien président a répliqué : « C’est vrai, et je m’en excuse profondément. Mais il y a une différence. L’apartheid, par exemple, ne peut pas être comparé à un génocide »

La fondation de Klerk va même plus loin, en affirmant que les Nations unies n’ont utilisé cette terminologie en 1966 que sous la pression de l’Union soviétique et des communistes.

« Un meurtrier dans la salle »

Un tollé s’en est suivi ce week-end. La fille de Nelson et Winnie Mandela, Zindzi, s’est dit « le coeur brisé » par de telles déclarations. Du côté du Congrès national africain (ANC), même si les députés ont toléré la présence de Frederik de Klerk au Parlement, le parti a dénoncé des propos qui mettent à mal le processus de réconciliation.

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Ces déclarations ont même poussé les députés du parti des Combattants pour la liberté économique (EFF) à perturber le discours devant le Parlement du président Cyril Ramaphosa, le 13 février dernier.

Leur chef, Julius Malema, a réclamé le départ de l’Hémicycle de Frederik de Klerk, invité en sa qualité d’ancien président. « Nous avons un meurtrier dans la salle, a-t-il déclaré. Quelqu’un qui ne se repent pas d’avoir été un apologiste de l’apartheid. Il a le sang d’innocents sur les mains ».

Source : RFI Afrique /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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