L’Algérien Ramtane Lamamra pressenti comme prochain émissaire de l’ONU en Libye

Ramtane Lamamra

Ce diplomate a été ministre des affaires étrangères de l’Algérie de 2013 à 2017 et médiateur dans plusieurs conflits africains sous les auspices de l’ONU et de l’UA.

L’ancien ministre algérien des affaires étrangères Ramtane Lamamra est pressenti pour remplacer l’émissaire de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, démissionnaire, a-t-on appris mercredi de sources diplomatiques européennes et africaines. M. Lamamra, 67 ans, est un diplomate expérimenté qui a été à la tête de la diplomatie algérienne de 2013 à 2017.

Plusieurs fois ambassadeur, il a été médiateur dans plusieurs conflits africains, notamment au Liberia, sous les auspices de l’ONU et de l’Union africaine (UA). Dans un communiqué mercredi soir 11 mars, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a annoncé la désignation de l’Américaine Stephanie Turco Williams pour assurer l’intérim « jusqu’à la nomination d’un successeur à Ghassan Salamé ».

La Libye plus que jamais dans l’impasse

Adjointe politique de l’émissaire pour la Libye depuis 2018, celle-ci a plus de vingt-quatre années d’expériences dans les affaires internationales, a relevé le chef de l’ONU dans son communiqué. En fonction depuis juin 2017, l’émissaire de l’ONU en Libye, le Libanais Ghassan Salamé, a démissionné le 2 mars pour des « raisons de santé », au moment où le processus politique dans ce pays, en proie à la guerre civile, est plus que jamais dans l’impasse.

Pendant près de trois ans, il a tenté en vain de convaincre les belligérants d’unifier les institutions de l’Etat et d’organiser des élections en vue de mettre fin aux divisions dans le pays. Depuis 2015, deux autorités rivales se disputent le pouvoir en Libye : le Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU et basé à Tripoli, et le pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar dans l’est du pays.

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L’Algérie, qui partage près de 1 000 kilomètres de frontière avec la Libye, s’est récemment montrée très active pour tenter d’œuvrer au règlement politique d’un conflit qui menace la stabilité régionale. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a ainsi proposé en janvier d’accueillir un « dialogue » entre toutes les parties libyennes afin de favoriser des négociations visant à sortir la Libye de la crise.

Source: Le Monde Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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