La justice française reporte l’examen de la demande d’extradition de Belhassen Trabelsi, beau-frère de Ben Ali

Mosaique FM

La justice française a renvoyé mercredi au 4 décembre l’examen de la demande formulée par la Tunisie d’extrader Belhassen Trabelsi, beau-frère de Zine el Abidine Ben Ali, pour son implication dans diverses affaires de corruption, selon Tunis.

Le renvoi a été demandé à l’audience devant la cour d’appel d’Aix-en-Provence (sud-est de la France) par la défense de Belhassen Trabelsi, qui souhaite un délai supplémentaire pour examiner de nouvelles pièces du dossier.

Une autre demande d’extradition doit également être examinée, dans un autre dossier, le 30 octobre, par la cour d’appel de Paris. « Par souci de cohérence nous allons solliciter un rapatriement des procédures vers la cour d’Aix qui a été saisie la première », a plaidé Xavier Noreguas, l’un des défenseurs de Belhassen Trabelsi.

L’avocate générale Solange Legras s’est « étonnée de cette demande de renvoi tardive, trois jours avant l’audience ». Mais « si jonction il devait y avoir ce devrait être à Paris, lieu de domicile de M. Trabelsi », a-t-elle estimé.

« Une stratégie dilatoire »

Les représentants de l’État Tunisien, Mohamed Nabil Naccache et Lassaad Bennour, ont vu dans cette demande de renvoi « une stratégie dilatoire ». « Je ne comprends pas la demande de jonction des dossiers et de rapatriement », a dit Lassaad Bennour, affirmant leur « opposition » au renvoi.

En cavale depuis mai 2016 après avoir quitté le Canada où il s’était réfugié après la révolution tunisienne de janvier 2011, le frère de l’ex-première dame tunisienne Leila Trabelsi avait été arrêté mi-mars dans le sud de la France.

Trois condamnations à 10 ans de prison chacune

Il avait été mis en examen pour « blanchiment en bande organisée, recel, usage et complicité de faux documents administratifs ainsi que pour entrée irrégulière d’un étranger sur le territoire national ».

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Incarcéré à Marseille, Belhassen Trabelsi avait obtenu le 28 mars sa mise en liberté. En vain, puisque le parquet général d’Aix-en-Provence lui avait signifié le lendemain un mandat d’arrêt d’un juge d’instruction de Tunis lancé le 22 février 2017. En mai, la cour d’appel d’Aix-en-Provence avait finalement ordonné sa mise en liberté et son placement sous contrôle judiciaire.

La demande d’extradition lancée par les autorités tunisiennes invoque des instructions en cours et une série de jugements par défaut, dont trois condamnations à 10 ans de prison chacune, prononcées entre février 2017 et juin 2018 pour des délits financiers, trafic d’influence et blanchiment portant, selon la justice tunisienne, « sur des sommes colossales entre 1990 et 2011 ».

Source:Jeune Afrique/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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