Incursions de l’armée du Soudan du Sud dans l’est de la RDC

Armée populaire de libération du Soudan

En RDC, des éléments incontrôlés de l’armée sud-soudanaise opèrent des incursions répétées dans la province de l’Ituri. Les habitants réclament un renforcement du contrôle militaire de la frontière.

Depuis le mois d’avril dernier, les habitants du territoire d’Aru, situé à la frontière entre la RDC et le Soudan du Sud, subissent des incursions répétées des soldats de l’armée populaire de libération du Soudan (APLS ). Les habitants réclament un renforcement du contrôle militaire de la frontière.

Ils affirment que ces incursions s’accompagnent souvent de viols et  pillages, provoquant la fuite des populations.

« Les soldats sud-soudanais font des incursions sur notre territoire. Depuis le mois d’avril, il y a déjà eu plus de huit incursions. Nous déplorons cela parce que le territoire national ne doit pas être violé  de la sorte. On a déjà enregistré plusieurs dégâts collatéraux comme des cas de viol et de pillage. Ces éléments, quand ils arrivent dans un village, volent tout ce qui se trouve sur leur passage, et cela nous inquiète », témoigne  Yosa Wayi, un  habitant du territoire d’Ituri.

Absence de l’Etat

La société civile de la province de l’Ituri  explique ces incursions répétées par l’absence de l’Etat à la frontière entre la RDC et le Soudan du Sud. 

Selon cette structure citoyenne, moins d’une dizaine de soldats congolais des FARDC seraient présents en permanence sur cette zone frontalière de plus de 60 kilomètres. 

Jean-Bosco Lalong, le coordonnateur de la société civile de l’Ituri, plaide ainsi pour le renforcement des contrôles au niveau de la frontière entre les deux pays :

« Pour  la protection de cette zone frontalière nous n’avons que sept militaires. Comment peut-on espérer des solutions alors qu’on n’est pas sécurisé ?  Nous demandons au gouvernement de prendre cette question au sérieux, on ne peut pas imaginer qu’un voisin fasse irruption dans ta maison sans pour autant agir. Nous pensons que le gouvernement et l’armée loyaliste peuvent intervenir pour que ce problème soit résolu. La résolution doit commencer par le renforcement de l’armée dans la région. »

La semaine dernière, le porte-parole des FARDC en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, a reconnu que cette force étrangère vient parfois piller les biens des citoyens congolais qui ont abandonné leurs villages.

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L’armée a cependant rassuré que des dispositions étaient déjà prises pour éviter de nouvelles infiltrations de ces militaires sur le sol congolais. 

Source: Deutsche Welle Afrique/Mis en : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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