Gabon: polémique sur la signature d’Ali Bongo lors du sommet de la CEEAC

Le président gabonais, Ali Bongo, au milieu des chefs d’État et de gouvernement présents lors du sommet de la CEEAC à Libreville, le 18 décembre 2019.

Cela fait plus de 10 jours que le sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale a eu lieu à Libreville et la polémique ne désenfle pas : la signature d’Ali Bongo apposée sur le document officiel sanctionnant les travaux du sommet fait débat. Une signature hésitante, que certains qualifient même de « gribouillis ».

Interrogé sur le sujet en début de semaine, le porte-parole de la présidence Jessye Ella Ekogha a regretté que « lorsqu’un évènement est un succès, certains compatriotes s’évertuent à trouver du négatif ».

« C’est devenu un sport national au Gabon », regrette-t-on du côté du pouvoir. Depuis l’AVC du chef de l’État, la question de sa capacité à diriger le pays est posée à chaque occasion.

Pour d’autres, cette signature hésitante, qualifiée de « gribouillis » par certains, est une preuve supplémentaire de la « grande forfaiture », pour reprendre l’expression des plus virulents sur les réseaux sociaux. Certains postent des photos avec ce commentaire : « A comparer avec les décrets signés ces derniers mois ».

Un des opposants du collectif Appel à agir estime néanmoins que cette nouvelle polémique s’appuie sur une vraie question : celle de ce qu’il appelle « l’invraisemblance » de certaines décisions prises au nom du chef de l’État depuis son AVC. « Que ce soit un cachet ou une signature électronique, peu nous importe finalement, reconnait-il. Mais est-ce que toutes les décisions qui ont été prises émanaient bel et bien de sa volonté ? »

« Plus que jamais, nous en doutons, explique un autre opposant. Surtout quand on sait que son ancien directeur de cabinet Brice Laccruche Alihanga est aujourd’hui en prison. »

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Du côté du pouvoir on s’inscrit en faux : « c’est de la pure médisance. Une mauvaise polémique ». « Nos opposants n’ont-ils vraiment rien de mieux à faire ? », s’exclame un ancien ministre. « On gouverne avec sa tête, pas avec un stylo. »

Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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