En Algérie, levée du blocage de certains médias en ligne

Manifestation à Alger, le 15 avril 2019, contre la censure qui s’exerce contre le médias. RYAD KRAMDI/AFP

De nombreux sites d’information ont été censurés à volonté par les autorités au cours de l’année 2020, parfois durant seulement quelques jours.

Certains sites d’information en ligne bloqués, mercredi 2 décembre, en Algérie étaient à nouveau accessibles jeudi soir, à l’exception de Casbah Tribune, fondé par le journaliste emprisonné Khaled Drareni, a constaté l’AFP.

Au moins trois médias électroniques généralistes avaient été bloqués en moins de vingt-quatre heures mercredi, sans aucune explication, par les autorités algériennes : Casbah Tribune, Tariq News et Twala. info, selon Reporters sans frontières (RSF). Ces deux derniers ont été débloqués jeudi, a pu vérifier l’AFP à Alger.

En revanche, Casbah Tribune, un site d’actualités nationales fondé en 2017 par Khaled Drareni, condamné en septembre à deux ans de prison ferme, restait inaccessible en Algérie.

De nombreux sites d’information ont été censurés à volonté par les autorités en 2020, à l’instar de Radio M, Maghreb Emergent, Interlignes, L’Avant-Garde et TSA (Tout sur l’Algérie). Maghreb Emergent et Radio M étaient à nouveau débloqués jeudi.

« Droit fondamental »

Dans un communiqué, RSF a dénoncé jeudi les « dernières entraves à la liberté de la presse » en Algérie et exhorté les autorités à « respecter leurs engagements internationaux ».

« La répression des voix critiques ne cesse de s’intensifier, en ligne comme hors ligne. Nous appelons les autorités algériennes à respecter la Constitution et ses engagements internationaux, au risque de voir le pays se vider de ses journalistes », a déclaré Souhaieb Khayati, directeur du bureau Afrique du Nord de RSF.

Interrogé jeudi, le Quai d’Orsay a réitéré la position « constante » de la France qui « défend la liberté de la presse partout dans le monde. La liberté d’informer est un droit fondamental, qui doit être protégé ».

L’Algérie figure à la 146e place sur 180 du classement mondial de la liberté de la presse 2020 établi par RSF, un recul de cinq places par rapport à 2019 et de 27 places par rapport à 2015.

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Dans une déclaration à l’agence de presse officielle APS lundi, le ministre algérien de la communication, Ammar Belhimer, ancien journaliste, a estimé que RSF « n’a rien d’une ONG » mais est un « élément actif de la chaîne d’expression du soft power français à travers le monde ».

Source: Le Monde Afrique/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

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