Donald Trump annonce une normalisation des relations entre Israël et le Soudan, le Hamas fulmine

Donald Trump

Jusqu’au mois dernier, les seuls Etats arabes à reconnaître Israël étaient l’Egypte et la Jordanie. Washington a multiplié les pressions pour que Khartoum normalise ses relations avec Israël avant l’élection présidentielle du 3 novembre.

Israël et le Soudan ont accepté de normaliser leurs relations diplomatiques, a annoncé, vendredi 23 octobre, le président américain, Donald Trump – une décision qui doit mettre fin à des décennies d’hostilités. C’est dans le bureau Ovale qu’il a déclaré que les deux pays ennemis avaient fait « la paix ». M. Trump était au téléphone, sur haut-parleur, avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son homologue soudanais, Abdallah Hamdok.

« Le Soudan et Israël ont accepté de normaliser leurs relations, de mettre fin à l’état d’agression entre eux », a confirmé vendredi soir la télévision d’Etat soudanaise, en faisant référence à un communiqué commun du Soudan, des Etats-Unis et d’Israël.

Le premier ministre soudanais a remercié M. Trump d’avoir décidé de retirer son pays de la liste des Etats soutenant le terrorisme, affirmant que cette décision aurait un impact économique majeur. « Nous œuvrons à avoir des relations diplomatiques qui servent au mieux les intérêts de notre peuple »a par ailleurs tweeté M. Hamdok.

« Nous agrandissons le cercle de la paix si rapidement grâce à votre leadership », a dit, de son côté, M. NétanyahouDans une déclaration séparée, le premier ministre israélien a salué un « formidable revirement » de la part du Soudan. « Des délégations du Soudan et d’Israël se réuniront bientôt pour discuter de la coopération dans de nombreux domaines, notamment l’agriculture, le commerce et d’autres domaines importants », a ajouté M. Nétanyahou, qui a remercié les dirigeants soudanais et le président américain.Lire

Israël et le Soudan ont accepté de normaliser leurs relations diplomatiques, a annoncé, vendredi 23 octobre, le président américain, Donald Trump – une décision qui doit mettre fin à des décennies d’hostilités. C’est dans le bureau Ovale qu’il a déclaré que les deux pays ennemis avaient fait « la paix ». M. Trump était au téléphone, sur haut-parleur, avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son homologue soudanais, Abdallah Hamdok.

« Le Soudan et Israël ont accepté de normaliser leurs relations, de mettre fin à l’état d’agression entre eux », a confirmé vendredi soir la télévision d’Etat soudanaise, en faisant référence à un communiqué commun du Soudan, des Etats-Unis et d’Israël.

Le premier ministre soudanais a remercié M. Trump d’avoir décidé de retirer son pays de la liste des Etats soutenant le terrorisme, affirmant que cette décision aurait un impact économique majeur. « Nous œuvrons à avoir des relations diplomatiques qui servent au mieux les intérêts de notre peuple »a par ailleurs tweeté M. Hamdok.

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« Nous agrandissons le cercle de la paix si rapidement grâce à votre leadership », a dit, de son côté, M. NétanyahouDans une déclaration séparée, le premier ministre israélien a salué un « formidable revirement » de la part du Soudan. « Des délégations du Soudan et d’Israël se réuniront bientôt pour discuter de la coopération dans de nombreux domaines, notamment l’agriculture, le commerce et d’autres domaines importants », a ajouté M. Nétanyahou, qui a remercié les dirigeants soudanais et le président américain.

M. Trump, à la traîne dans les sondages à onze jours de l’élection présidentielle, s’est réjoui sur Twitter d’une « ENORME victoire aujourd’hui pour les Etats-Unis et pour la paix dans le monde ». Il a aussi affirmé qu’« au moins cinq » autres pays arabes voulaient normaliser leurs relations avec l’Etat hébreu, et dit s’attendre à ce que l’Arabie saoudite figure parmi eux : « Le Soudan a accepté un accord de paix et de normalisation avec Israël ! Avec les Emirats arabes unis et le Bahreïn, cela fait TROIS pays arabes en seulement quelques semaines. D’autres vont suivre ! », a écrit le locataire de la Maison Blanche.

« Un péché politique »

Jusqu’en septembre, les seuls Etats arabes à reconnaître Israël étaient l’Egypte et la Jordanie. Washington a multiplié les pressions pour que Khartoum normalise ses relations avec Israël avant l’élection du 3 novembre. Juste avant l’annonce de l’agrément entre les deux pays, M. Trump a annoncé qu’il allait retirer le Soudan de la liste des Etats soutenant le terrorisme. La Maison Blanche assure qu’il n’y a aucun lien entre la levée des sanctions américaines et une normalisation, mais de nombreux observateurs pensent le contraire.Article réservé à nos abonnés Lire aussi  L’accord entre Israël, Bahreïn et les Emirats sauve le bilan diplomatique de Donald Trump

Le Soudan, naguère paria de la communauté internationale pour avoir accueilli l’ex-chef d’Al-Qaida Oussama Ben Laden dans les années 1990, avait été condamné à verser des indemnisations par la justice américaine.

Cette normalisation des relations entre Israël et le Soudan est particulièrement symbolique au Moyen-Orient. Après la guerre des Six-Jours, qui a vu en 1967 Israël s’emparer de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de Gaza, la majeure partie des dirigeants arabes s’étaient réunis au Soudan pour adopter la résolution de Khartoum, connue pour ses « trois non » : non à la paix avec Israël, non à la reconnaissance d’Israël, non aux négociations avec Israël.

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La normalisation des relations Soudan-Israël est « un péché politique qui nuit au peuple palestinien » et « à l’intérêt national du Soudan et ne bénéficie qu’à Nétanyahou », a réagi Hazem Qassem, le porte-parole officiel du Hamas, mouvement au pouvoir dans la bande de Gaza. « C’est une annonce douloureuse qui va à l’encontre de l’histoire du Soudan, pays qui soutient la cause palestinienne », a dit Sami Abou Zuhri, un cadre du Hamas.Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Présidentielle américaine, J – 52 : Donald Trump engrange des succès diplomatiques

L’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, qui siège en Cisjordanie occupée, a « condamné » l’accord, estimant que les pays arabes, incluant le Soudan, ne pouvaient « parler au nom du peuple palestinien », et qu’une solution au conflit israélo-palestinien devait être un préalable à la normalisation entre Israël et le monde arabe, et non l’inverse.

Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, dont le pays a été le premier de la région à nouer des relations diplomatiques avec l’Etat hébreu, en 1979, a « salué les efforts conjoints des Etats-Unis, du Soudan et d’Israël »« J’apprécie tous les efforts visant à parvenir à la stabilité et à la paix dans la région », a-t-il tweeté.

aussi  Donald Trump affirme qu’il va « retirer le Soudan de la liste des Etats soutenant le terrorisme »

M. Trump, à la traîne dans les sondages à onze jours de l’élection présidentielle, s’est réjoui sur Twitter d’une « ENORME victoire aujourd’hui pour les Etats-Unis et pour la paix dans le monde ». Il a aussi affirmé qu’« au moins cinq » autres pays arabes voulaient normaliser leurs relations avec l’Etat hébreu, et dit s’attendre à ce que l’Arabie saoudite figure parmi eux : « Le Soudan a accepté un accord de paix et de normalisation avec Israël ! Avec les Emirats arabes unis et le Bahreïn, cela fait TROIS pays arabes en seulement quelques semaines. D’autres vont suivre ! », a écrit le locataire de la Maison Blanche.

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« Un péché politique »

Jusqu’en septembre, les seuls Etats arabes à reconnaître Israël étaient l’Egypte et la Jordanie. Washington a multiplié les pressions pour que Khartoum normalise ses relations avec Israël avant l’élection du 3 novembre. Juste avant l’annonce de l’agrément entre les deux pays, M. Trump a annoncé qu’il allait retirer le Soudan de la liste des Etats soutenant le terrorisme. La Maison Blanche assure qu’il n’y a aucun lien entre la levée des sanctions américaines et une normalisation, mais de nombreux observateurs pensent le contraire.

Le Soudan, naguère paria de la communauté internationale pour avoir accueilli l’ex-chef d’Al-Qaida Oussama Ben Laden dans les années 1990, avait été condamné à verser des indemnisations par la justice américaine.

Cette normalisation des relations entre Israël et le Soudan est particulièrement symbolique au Moyen-Orient. Après la guerre des Six-Jours, qui a vu en 1967 Israël s’emparer de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de Gaza, la majeure partie des dirigeants arabes s’étaient réunis au Soudan pour adopter la résolution de Khartoum, connue pour ses « trois non » : non à la paix avec Israël, non à la reconnaissance d’Israël, non aux négociations avec Israël.

La normalisation des relations Soudan-Israël est « un péché politique qui nuit au peuple palestinien » et « à l’intérêt national du Soudan et ne bénéficie qu’à Nétanyahou », a réagi Hazem Qassem, le porte-parole officiel du Hamas, mouvement au pouvoir dans la bande de Gaza. « C’est une annonce douloureuse qui va à l’encontre de l’histoire du Soudan, pays qui soutient la cause palestinienne », a dit Sami Abou Zuhri, un cadre du Hamas.

L’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, qui siège en Cisjordanie occupée, a « condamné » l’accord, estimant que les pays arabes, incluant le Soudan, ne pouvaient « parler au nom du peuple palestinien », et qu’une solution au conflit israélo-palestinien devait être un préalable à la normalisation entre Israël et le monde arabe, et non l’inverse.

Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, dont le pays a été le premier de la région à nouer des relations diplomatiques avec l’Etat hébreu, en 1979, a « salué les efforts conjoints des Etats-Unis, du Soudan et d’Israël »« J’apprécie tous les efforts visant à parvenir à la stabilité et à la paix dans la région », a-t-il tweeté.

Source: Le Monde Afrique/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

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