Djibouti annonce la privatisation partielle de son opérateur historique

Djibouti a lancé, dimanche 11 juillet, la privatisation partielle de son opérateur historique, Djibouti Télécom, dans le cadre d’un plan de modernisation de son économie et de réorganisation de ses entreprises publiques.

Situé dans la Corne de l’Afrique, ce petit pays d’un peu moins d’un million d’habitants est le dernier en date dans la région à ouvrir aux investisseurs privés son secteur des télécommunications, emboîtant le pas à l’Ethiopie voisine, qui a lancé en juin la privatisation partielle de son opérateur Ethio Télécom.

Dans un communiqué publié dimanche, le gouvernement de la République de Djibouti a indiqué qu’« il proposera une part minoritaire et significative de son actionnariat [dans Djibouti Télécom] à un partenaire stratégique de premier plan ».

L’opérateur, l’un des derniers monopoles nationaux sur le continent africain, compte environ 410 000 abonnés à ses services mobiles, selon des données fournies en 2019 par la Banque mondiale.

« Importantes infrastructures »

Le gouvernement de cet Etat, qui occupe une position géographique particulièrement stratégique dans la région, n’a pas précisé combien il escomptait gagner avec la vente de cette participation.

Djibouti Télécom « dispose d’actifs télécoms de dernière génération, dont la mise en place d’un réseau 4G, ainsi que de très importantes infrastructures d’atterrissage de douze câbles sous-marins de grande capacité », a fait valoir le gouvernement dans son communiqué.

Selon lui, « Djibouti Télécom occupe une position stratégique pour connecter la sous-région, le continent et le reste du monde ».

Ancienne colonie française devenue indépendante en 1977, Djibouti est un Etat stable dans une région troublée et dont le PIB par habitant est plus élevé que beaucoup de pays de l’Afrique subsaharienne.

A LIRE AUSSI:   Procès anticorruption en Algérie : la justice partie pour frapper fort

Néanmoins, environ 20 % de sa population vivent dans une extrême pauvreté et 26 % sont sans emploi selon la Banque mondiale.

Source : Le Monde Afrique/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

Read Previous

L’armée déployée dans deux provinces d’Afrique du Sud après de violentes manifestations

Read Next

Mahamat Saleh Annadif : « dialoguer pour apaiser les tensions politiques »