Côte d’Ivoire : la réforme du code électoral sera soumise au Parlement, malgré l’absence de consensus

Amadou Gon Coulibaly a annoncé que le projet de réforme du code électoral issu du dialogue politique sera envoyé au Parlement, une fois traduit sous forme de projet de loi. Le Premier ministre s’est également employé à minimiser l’ampleur des désaccords sur ce texte.

« Ce n’est pas parce qu’on n’a pas signé un document, qu’on va dire que le dialogue n’a pas eu lieu, et qu’il ne s’est pas bien déroulé. Il ne faut pas dramatiser. » Face à la presse, ce jeudi, le Premier ministre ivoirien s’est évertué à désamorcer les critiques portées la veille par l’opposition, qui a refusé de signer le protocole d’accord à l’issue des négociations autour du nouveau code électoral.

Selon le chef du gouvernement, des points d’accords ont bel et bien été trouvés, notamment sur le parrainage citoyen (de 1% de l’électorat dans 50% des régions et districts, ou de 1% à l’échelle nationale).

À en croire Amadou Gon Coulibaly, les parties se seraient également accordées sur le relèvement de la caution pour les candidats à la présidentielle, qui passerait de 20 millions de francs CFA aujourd’hui à 50 millions dans la nouvelle mouture.

Autre point de convergence pointé par le Premier ministre, celui portant sur le dispositif visant à mettre fin à la « transhumance électorale », pendant les élections locales où législatives, lors desquelles des candidats transportent dans leurs circonscriptions des électeurs qui y sont inscrits, mais n’y résident pas. En tout, une vingtaine de recommandations, non précisées par le Premier ministre, seront faites au gouvernement et à la Commission électorale indépendante (CEI).

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Vers un projet de loi soumis au Parlement avant avril

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PUBLIÉE PAR PRIMATURE COTE D’IVOIRE SUR JEUDI 20 FÉVRIER 2020

LES POINTS D’ACCORD SONT DES POINTS QUI DOIVENT PERMETTRE D’AVANCER

Amadou Gon Coulibaly a tout de même reconnu l’existence de plusieurs points de désaccord, mais a insisté sur le fait qu’ils n’étaient pas tous au cœur d’un bras de fer entre pouvoir et opposition. « Les désaccords ne sont pas seulement entre l’opposition et le gouvernement, mais aussi entre la société civile et les partis politiques. Les points d’accord sont des points qui doivent permettre d’avancer » a plaidé le Premier ministre.

Il a par ailleurs annoncé que « les conclusions de ces discussions seront examinées par le Conseil de gouvernement et ensuite par le Conseil des ministres présidé par le président de la République. Le projet de loi qui en sortira sera transmis au Parlement ».

Source : Jeune Afrique /Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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