Biens mal acquis présumés des Sassou: le collectif Sassoufit salue l’enquête américaine

Denis Christel Sassou Nguesso

La procédure pour biens mal acquis présumés ouverte en juin en Floride, aux Etats-Unis, et impliquant le fils du chef de l’État congolais Denis-Christel Sassou Nguesso fait réagir. La plateforme de la société civile congolaise et le collectif Sassoufit réitèrent leur appel à une levée d’immunité du fils du chef de l’État et de sa soeur, Claudia Sassou Nguesso, également visée par des soupçons de détournement ces dernières années, afin de permettre l’ouverture d’une enquête judiciaire.

Selon cette enquête, Denis Christel Sassou Nguesso, aujourd’hui député, aurait, entre 2011 et 2014 au moins, du temps où il était numéro 2 de la société nationale de pétrole, détourné, blanchi et dépensé en immobilier notamment, des millions de dollars de fonds publics. « Cette nouvelle enquête des procureurs fédéraux américains n’est en fait que la confirmation de ce que nous disons depuis belle lurette – depuis 2014, presque -, qu’un vrai système mafieux de détournement de deniers publics, qui a été mis en place par la famille Sassou, dont le père est à la tête, explique Marcus Kissa, le coordonnateur du collectif Sassoufit à Florence Morice du service Afrique de RFI.

Nous demandons la levée d’immunité de Christel Denis Sassou Nguesso et de Claudia Sassou, qui sont – eux deux -, députés congolais, mais qui dont les noms sont cités dans plusieurs affaires concernant des détournements de fonds publics ; et par la suite l’ouverture d’une enquête judiciaire, la destruction de ce système, qui aujourd’hui appauvrit l’ensemble de la population.

Au Congo, c’est 70 % de la population au moins, qui vit en-dessous du seuil de pauvreté. Et quand on voit que le président Sassou se permet d’aller demander de l’argent au FMI, on est en droit de se poser la question : pourquoi va-t-il demander de l’argent, si après c’est pour permettre à sa famille de le détourner au vu et au su de tout le monde ? »Marcus Kissa rappelle qu’en octobre 2019 déjà la Plateforme de la société civile congolaise a déposé une plainte auprès du procureur de la République de Brazzville pour tenter d’obtenir cette levée d’immunité et l’ouverture d’une enquête. Sans suite pour le moment.

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Source : Rfi Afrique /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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