Biens mal acquis : le fils du président congolais Denis Sassou Nguesso mis en examen

Denis Christel Sassou Nguesso

Denis Christel Sassou Nguesso a été mis en examen pour blanchiment, et trois propriétés à Paris et à Neuilly-sur-Seine ont été saisies.

Denis Christel Sassou Nguesso, le fils du président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, a été mis en examen pour blanchiment, en décembre 2019, selon des informations du magazine Challenge confirmées par Le Monde.

D’après Challenge, trois biens immobiliers situés dans le 16e arrondissement de Paris et à Neuilly-sur-Seine ont été saisis. Leur valeur pourrait avoisiner 30 millions d’euros.

Plusieurs personnes dans l’entourage du président congolais ont été mises en examen dans le dossier tentaculaire des biens mal acquis. Les magistrats cherchent à savoir si les fortunes de plusieurs familles présidentielles africaines, notamment celle de Denis Sassou Nguesso, ont pu être bâties en France grâce à de l’argent public détourné.

« Acharnement de nature néocolonialiste »

Simone Bernard-Dupré, avocate de l’Etat congolais, s’est dite auprès du Monde « indignée » de cette mise en examen et a jugé que « cette procédure devient de la persécution »« Ce sont les ONG qui sont derrière. Il y a un acharnement de nature néocolonialiste d’autant que rien, parmi les biens saisis, ne revient au peuple congolais. »

Selon Jean-Marie Viala, avocat de la famille Sassou-Nguesso, le fils du président congolais « a refusé de répondre à toute question des juges », en raison d’une plainte « déposée par l’Etat congolais en juillet 2017 contre Transparency International pour tentative d’escroquerie au jugement »« Pour mes clients, a-t-il poursuivi, cette procédure dite des biens mal acquis est quasi illégale. Ils ne veulent donc pas la légaliser en répondant aux questions des magistrats ou des enquêteurs. »

Selon l’ONG britannique Global Witness, Denis Christel Sassou Nguesso, surnommé « Kiki le pétrolier », aurait détourné près de 50 millions de dollars (près de 45 millions d’euros) des caisses de l’Etat congolais.

A LIRE AUSSI:   Soupçonné de corruption au Congo, le groupe italien Eni prêt à débourser 11,8 millions d’euros

Source: Le Monde Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

Read Previous

Credit Suisse : Tidjane Thiam a démissionné

Read Next

Tchad : les victimes d’Hissène Habré perdent espoir