Bénin: rencontre entre le président Patrice Talon et l’opposant Boni Yayi

Le chef d’État béninois Patrice Talon a rencontré son prédécesseur et farouche opposant Boni Yayi ce mercredi 22 septembre au palais de la Marina. Les deux hommes en froid ne s’étaient pas vus depuis 2016. La Cédéao avait déjà tenté une médiation, mais Boni Yayi avait boycotté la rencontre. Ce mercredi, ils se sont vus en tête-à-tête.

Boni Yayi est arrivé un peu avant 11 heures, sous la pluie, portant un boubou blanc, un chapeau traditionnel et un masque noir. Patrice Talon l’a accueilli au 3e étage. Et d’entrée, l’ambiance était cordiale et Patrice Talon a été l’auteur de propos flatteurs. « Monsieur le président, ravi de vous accueillir ici, où vous avez consacré dix ans de votre vie au Bénin. J’attendais ce moment, tous les Béninois aussi. Je suis ému et très fier », a-t-il déclaré.

Puis il y a eu des séquences très décontractées, lors d’un instant, Patrice Talon murmure quelque chose à l’oreille de Boni Yayi. Celui-ci le répète aux journalistes : « Le président Talon dit que j’ai grossi » et des éclats de rires éclatent dans la salle. Leur dernière rencontre date de 2016. Ce mercredi, le tête-à-tête a duré cinquante minutes.

« Il n’y a pas de problèmes profonds entre Patrice Talon et moi »

À l’issue de cet entretien, les deux présidents devaient faire une déclaration, mais seul Boni Yayi a pris la parole. L’ancien président a lu une note : « Nous avons uniquement parlé du peuple béninois, de l’image de notre pays et de la décrispation ». Et il ajoute : « Il n’y a pas de problèmes profonds entre Patrice Talon et moi. Pour parvenir (à cette situation), j’ai demandé au président, qui m’a écouté, la libération des détenus politiques et d’opinion. »

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Il a évoqué le nom de Reckya Madougou et de Joël Aïvo, la fin des arrestations politiques, le retour des exilés politiques et a également évoqué Sébastien Ajavon, Komi Koutché et d’autres. Pour finir, il a demandé un dialogue et une concertation périodique avec les anciens présidents. Puis, Yayi Boni a conclu : « J’ai demandé, mais c’est le président Talon qui décide. »

Source: RFI Afrique/ Mis en ligne:Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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