Bénin: face à Talon, l’opposition s’organise et conclut une alliance

Patrice Talon


L’élection présidentielle est fixée au 11 avril prochain selon le calendrier publié par la Commission électorale en début de semaine. Face à Patrice Talon qui va probablement se représenter pour un second mandat, l’opposition s’organise. Le parti Les Démocrates de l’ancien président Boni Yayi a conclu mercredi à Cotonou une alliance avec deux partis et un mouvement.

C’est le front anti-Talon qui se met en place. Baptisée le Front pour la restauration de la démocratie, cette alliance a pour objectif de faire cause commune pour obtenir l’alternance au pouvoir et réclame un scrutin ouvert et transparent.

 « Nous avons choisi ce nom face au péril et au recul démocratiques en cours au Bénin, pays pourtant pionnier des conférences nationales en Afrique », explique un des artisans de ce front.

Outre Les Démocrates, la Dynamique unitaire pour la démocratie et le développement (DUD) de Valentin Houdé et la Grande solidarité républicaine (GSR) de Antoine Guédou sont les partis politiques qui le composent. Auxquels s’est associé un mouvement, celui du constitutionnaliste Joël Aivo.

Nouveau venu dans l’arène, omniprésent sur le terrain, ce dernier multiplie les attaques contre Patrice Talon. « Nous avons choisi de ne pas abandonner le pays, explique-t-il. Nous avons dit que ce pays ne sera soumis à aucune dictature et que personne ne plus fort que son peuple pour soumettre le pays à ce qu’il n’a pas choisi. Voilà pourquoi nous sommes là aujourd’hui. »

Le premier président du Front, Valentin Houdé a lu la déclaration de naissance, qui contient surtout les préalables suivants : « l’application immédiate des arrêts de la Cour africaine des droits de l’homme demandant le maintien de la Constitution du 11 décembre 1990, l’organisation d’un dialogue inclusif et l’abrogation des lois liberticides. »

A LIRE AUSSI:   En Algérie, un « harcèlement judiciaire systématique » des journalistes, selon Amnesty

Le nouveau front anti-Talon ne réunit pas encore toute l’opposition, il manque pour l’instant deux poids lourds, l‘Union sociale libérale de Sébastien Ajavon et Restaurer l’espoir de Candide Azanaï.

Source : Rfi Afrique/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

Read Previous

Agro-industrie : le plan de l’Angola pour devenir exportateur d’amidon de manioc

Read Next

Centrafrique : Bangui sous tension après l’offensive des rebelles