Au Mali, le M5 propose une transition démocratique

l’imam Mahmoud Dicko

Les leaders du M5-RFP exigent, entre autres, la dissolution de l’Assemblée nationale, la mise en place d’un organe législatif de transition et le renouvellement intégral des membres de la Cour constitutionnelle.

Dans un mémorandum, les leaders du mouvement du 05 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques dessinent les contours de la refondation de l’État Malien. Parmi les neuf mesures proposées par les partisans de l’imam Mahmoud Dicko, il y a donc la fixation des objectifs et de la durée d’une transition démocratique ou encore la tenue de concertations nationales pour faire l’état de la nation. Le détachement des services exécutifs de l’État de la présidence de la République fait également partie des mesures annoncées. 

Choguel Kokala Maiga, membre du mouvement, explique les caractéristiques de la mise en place d’un gouvernement de transition.

« Un Premier ministre désigné par le M5-RFP. Il ne peut être demis par le Président de la République que dans les conditions prévues par la charte de la transition. »

Le mouvement ne fait plus de la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta la priorité des priorités.

Le mouvement ne fait plus de la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta la priorité des priorités.

Des réformes politiques, institutionnelles, administratives et électorales figurent en bonne place dans cet agenda de sortie de crise du M5-RFP.

Pour Brehima, membre du M5 « si le Président de la République aime son pays, comme il aime toujours le dire, il doit faire son choix entre ces propositions et quitter le pouvoir. »

Mahamane croit de son côté à une sortie de crise, « le Président peut rester bien sûr s’il applique ces mesures. Car elles diligentent la gouvernance de son régime. »

Des demandes envisageables?

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Selon Dr Fousseyni Doumbia, professeur de droit et directeur du Cejep, le centre juridique, économique et politique, les propositions faites par le M5-RFP ne sont pas prévues dans la loi fondamentale de la République du Mali. 

Il explique qu' »il  y a beaucoup de problèmes qui vont se poser. Un président honorifique ce n’est pas prévu par la constitution. Un Premier ministre de plein pouvoir qui jouera exactement tous les rôles que joue le président de la République, un président affaibli. »

Les alliés du Mali dans la lutte contre les groupes armés ont exprimé leur préoccupation. 

Les alliés du Mali dans la lutte contre les groupes armés ont exprimé leur préoccupation. 

Le professeur de droit ajoute que « seul interlocuteur légitime au Mali aujourd’hui c’est le président de la République et la communauté internationale est respectueuse des intuitions. Donc il est plus que difficile de matérialisér ces propositions tout en essayant surtout d’affaiblir le président de la République.’’

Les leaders de la contestation prévoient une nouvelle grande mobilisation le vendredi 10 juillet, si les différentes mesures ne sont pas appliquées par le régime d’Ibrahim Boubacar Keita.

Source : Deutsche welle Afrique /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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