Angola : Sonangol commence à vendre plusieurs de ses actifs

Immeuble de la société pétrolière nationale, la Sonangol, à Luanda. © © Chimpanz APe, Wikimedia Commons, CC BY 

La compagnie pétrolière publique angolaise annonce l’ouverture d’un appel d’offres pour vendre une partie de ses actifs dans plusieurs sociétés actives dans les secteurs du transport maritime et parapétrolier. Objectif : se recentrer sur son cœur de métier.

Sonangol « rend public qu’un (…) appel d’offres est ouvert pour la vente » de ses parts dans une dizaine d’entreprises, annonce l’entreprise dans un communiqué datée du 24 avril.

La société publique doit se débarrasser d’activités qui ne sont pas liées à son cœur de métier, a récemment prévenu son président Sebastião Gaspar Martins. Cette restructuration entre dans le cadre du projet du chef de l’État João Lourenço de modifier le visage de l’industrie pétrolière, qui représente 90 % des exportations du pays.

Dans le détail, Sonangol entend ainsi se séparer de ses participations majoritaires (51 %) dans deux entités actives dans le transport maritime, Sonatide Marine Limited et Sonatide Marine Angola Limitada.

Elle veut aussi céder ses participations minoritaires dans sept autres sociétés, liées à l’industrie de l’or noir : 40 % dans Sonamet Industrial et Sonacergy, qui proposent des services pétroliers et miniers ; 33,3 % dans SBM Shipyard, coentreprise avec le hollandais SBM Offshore NV spécialisé dans les services de production pétrolière et gazière offshore ; 30 % dans Sonadiets Limitada, Sonadiets Services et Petromar (services et sous-traitance) et enfin 10 % dans Paenal (production de modules pour l’industrie pétrolière).

Plan d’austérité nécessaire

Les potentiels repreneurs ont jusqu’au 30 mai pour se manifester à l’exception de ceux intéressés par Sonatide Marine Limited, Sonatide Marine Angola Limitada, Sonadiets Limitada et Sonadiets Services qui n’ont que jusqu’au 15 mai, souligne la compagnie nationale pétrolière angolaise.

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João Lourenço est arrivé au pouvoir en 2017 avec la promesse de relancer l’économie de l’Angola, un des pays les plus pauvres du monde malgré sa rente pétrolière.

Son plan passe par l’austérité, des privatisations et la sortie du tout-pétrole, alors que la production d’or noir de l’Angola a chuté à son plus bas niveau en une décennie.

Compte tenu de sa dépendance au pétrole, dont les cours se sont effondrés avec la pandémie de nouveau coronavirus, l’Angola sera l’un des pays d’Afrique sud-saharienne les plus touchés sur le plan économique par la crise sanitaire en cours, selon la Banque mondiale.

Source: Jeune Afrique /Mis en ligne:Lhi-tshiess Makaya-exaucée

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