Afrique du Sud : un nouveau PDG pour Eskom

Andre de Ruyter a un pedigree très élevé. Depuis 2014, il dirigeait la plus grande entreprise africaine d’emballage.
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Mal géré et surendetté, le géant sud-africain de l’électricité veut se relancer avec l’ex-PDG de Nampak, la plus grande entreprise africaine d’emballage.

C’est de notoriété publique. Eskom croule sous une dette de 26 milliards d’euros, et ce, malgré plusieurs plans de sauvetage impulsés avec le soutien du gouvernement qui a injecté 128 milliards de rands (7,8 milliards d’euros) en trois ans. En juillet, l’entreprise avait annoncé une perte nette record de 20,7 milliards de rands (1,27 milliard d’euros) pour l’exercice annuel clos en mars. Illustration d’une situation catastrophique s’il en est : les agences de notation ont prévenu que la dette d’Eskom pourrait entraîner une dégradation de la note financière de l’Afrique du Sud et compliquer la tâche du président, Cyril Ramaphosa, qui s’est engagé à relancer l’économie. Autant dire que la tâche d’Andre de Ruyter ne sera pas de tout repos.

Sa mission : réussir contre vents et marées

Cadre supérieur du groupe pétrolier et chimique Sasol pendant 20 ans, Andre de Ruyter était le PDG de la plus grande entreprise africaine d’emballage, Nampak, depuis 2014. « De Ruyter est un PDG expérimenté doté d’une large expérience en matière de création et de gestion d’entreprises à hautes performances », s’est réjoui le ministère sud-africain des Entreprises publiques dans un communiqué. La preuve de la confiance du gouvernement sud-africain qui a annoncé la nomination ce lundi de ce spécialiste du secteur pétrochimique à la présidence d’Eskom qui fournit 95 % de l’électricité sud-africaine. Dans la corbeille de réception, pour l’encourager, le gouvernement a annoncé un plan de restructuration d’Eskom. Pour le président Ramaphosa et son gouvernement, l’enjeu est de taille. Symbole de la mauvaise gestion et de la corruption sous le règne de l’ex-président Jacob Zuma (2009-2018), ESKOM a été contrainte à plusieurs reprises de procéder à des coupures et délestages. Ce dont les autorités ne veulent plus pour encore garder la confiance de la frange de la population qui les soutient tout en restant vigilant sur l’évolution de la situation générale du pays.

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Source: Le Point Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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