Najla Bouden Romdhane a été nommée à la tête du gouvernement tunisien, mercredi, par le président Kaïs Saïed.

Le président tunisien Kaïs Saïed a chargé pour la première fois une femme, Najla Bouden Romdhane, de former un gouvernement en Tunisie, deux mois après le limogeage du précédent cabinet, a annoncé, mercredi 29 septembre, la présidence.

Cette dernière a été « chargée de former un gouvernement dans les plus brefs délais », a indiqué la présidence dans un communiqué.

Née en 1958 et scientifique de formation, Najla Bouden, qui a pratiquement le même âge que le président Kaïs Saïed et est originaire de la ville de Kairouan, est inconnue du grand public.

C’est la première fois qu’une femme prend la tête du gouvernement en Tunisie, même si les pouvoirs octroyés à ce rôle ont été considérablement amoindris par les « mesures exceptionnelles » adoptées par le président tunisien le 22 septembre, qui suspendent l’application de chapitres clés de la Constitution.

La présidence a publié une vidéo de Kaïs Saïed recevant Najla Bouden dans son bureau et la chargeant de former un nouveau gouvernement pour le lui présenter « dans les prochaines heures ou jours ».

« Un honneur pour la Tunisie et un hommage à la femme tunisienne »

Le président Saïed a insisté à plusieurs reprises sur le caractère « historique » de la nomination d’une femme pour la première fois pour diriger le gouvernement en Tunisie. « C’est un honneur pour la Tunisie et un hommage à la femme tunisienne. »

La principale mission du futur gouvernement sera « de mettre fin à la corruption et au chaos qui s’est répandu dans de nombreuses institutions de l’État ».

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Le décret présidentiel du 22 septembre est venu officialiser le coup de force du 25 juillet du président par lequel il s’est arrogé les pleins pouvoirs, après avoir limogé le Premier ministre, gelé le Parlement et avoir repris en main aussi le pouvoir judiciaire.

Désormais, sur la base des « mesures exceptionnelles » prises le temps de mener une série de « réformes politiques », le chef de l’État, détenteur du pouvoir exécutif, préside lui-même le Conseil des ministres. Les mesures du 22 septembre prévoient aussi la poursuite du gel du Parlement et que le président légifère par décrets.

Avant sa nomination surprise, Najla Bouden était directrice générale d’un projet de réforme de l’enseignement supérieur. Auparavant, cette docteure en géologie avait été chargée de mission, puis directrice générale au ministère de l’Enseignement supérieur.

Source : France 24/ Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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