La Cour d’appel de Tripoli a déclaré recevables ce dimanche deux recours contestant la candidature du chef du gouvernement intérimaire libyen Abdel Hamid Dbeibah à l’élection présidentielle. Ces recours ont été déposés par des candidats au scrutin du 24 décembre. Parmi eux l’influent ex-ministre de l’Intérieur, Fathi Bachagha. Un jugement qui pourrait accroitre un peu plus les tensions dans le pays, à l’approche des élections présidentielles prévues en décembre prochain.
Selon plusieurs médias libyens, le tribunal a retenu l’argument selon lequel M. Dbeibah n’a pas démissionné de son poste trois mois avant l’élection présidentielle, comme l’impose la loi électorale.
Les partisans du Premier ministre évoquent, eux, une motion de censure votée par le parlement en octobre dernier, qui aurait de fait, mis fin aux fonctions d’Adbel Hamid Dabeibah. Mais le tribunal estime que ce dernier a continué d’exercer ses fonctions normalement depuis, ce qui « contredit sa candidature ».
Si la candidature de l’homme d’affaire originaire de Misrata est rejetée, il aura 72 heures pour faire appel. En attendant, et signe que la tension monte peu à peu, la police a commencé à affecter des patrouilles autour de tous les sièges de la justice, afin de recevoir les recours aux élections présidentielle et législatives.
Car deux recours ont également été déposés contre la candidature de Khalifa Haftar tandis que celle du fils de Saïf al-Islam Kadhafi a été rejetée. Plusieurs observateurs disent craindre un retour des tensions militaires à mesure qu’approche l’échéance électorale.
Source: RFI Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée